фото: Sully-sur-Loire (Loiret)

Daniel JolivetSully-sur-Loire • 07-01-2019  

Описание: Sully-sur-Loire (Loiret) Le ch^ateau. En 1716, le ch^ateau accueille le jeune Voltaire, ^ag'e de vingt-deux ans, exil'e par le R'egent pour exc`es 'epigrammatiques. Voltaire passa plusieurs saisons chez le Duc de Sully (Maximilien-Henri de B'ethune) entour'e de philosophes et de libertins. Le jeune Arouet avait connu le duc, `a l’^age de douze ans, au ch^ateau du Temple, o`u son parrain, l’abb'e de Ch^ateauneuf, amant d’une Ninon de Lenclos octog'enaire (malgr'e les 51 ans de diff'erence), lui montra le chemin du libertinage. Dans sa vieillesse, Ninon avait conserv'e "de la fra^icheur et des appas". Elle restait entour'ee de soupirants. L'abb'e de Ch^ateauneuf a, nous dit Voltaire, "fini l'histoire amoureuse de cette personne singuli`ere. C''etait un de ces hommes qui n'ont pas besoin de l'attrait de la jeunesse pour avoir des d'esirs, et les charmes de la soci'et'e de Mlle de Lanclos avaient fait sur lui l'effet de la beaut'e. Pendant son exil, `a Sully -sur-Loire, l'auteur de "Candide" ne reste pas inactif : Il corrige son "Oedipe" et 'ecrit une partie de "La Henriade". C'est `a Sully que Voltaire fait la connaissance de Mlle de Livry, ni`ece du maire h'er'editaire de Sully. Voltaire donne `a Mlle de Livry le nom de Julie dans la lettre `a Mme de Berni`eres, du mois de novembre 1724, et dans celle `a Duvernet, du 13 janvier 1772. Ses v'eritables pr'enoms 'etaient Suzanne-Catherine (Suzanne Gravet de Corsembleu de Livry). Mlle de Livry, jeune et jolie personne, int'eressa Voltaire, qui lui donna des lecons de d'eclamation: elle devint sa ma^itresse. Dans le temps de sa liaison avec Mlle de Livry, Voltaire lui avait donn'e son portrait, peint par Largilli`ere (Nicolas Largilli`ere fut un des peintre les plus demand'e, il sera directeur de Acad'emie royale de peinture et de sculpture) . La mode est au th'e^atre, la jeune femme aspire `a jouer la com'edie. Elle donne quelques repr'esentations au petit th'e^atre install'e dans les murs du ch^ateau. Voltaire lui promet de l'aider `a conqu'erir Paris. Il lui offre le premier r^ole dans des pi`eces qu'il a 'ecrites. Mais ce sont deux 'echecs cuisants qui se terminent sous les sifflets. La liaison des deux tourtereaux se distend. Elle passa en Angleterre avec une troupe de com'ediens francais, qui firent mal leurs affaires. Elle trouva un asile dans la maison d’un Francais qui tenait un caf'e. Le ma^itre de la maison touch'e de sa position et de la conduite r'eserv'ee qu’elle menait, en parlait `a tout le monde. Un M. de Gouvernet, surnomm'e le Fleuriste, habitu'e du caf'e, voulut la voir; il y parvint, mais non sans peine. Elle lui inspira des sentiments si vifs qu’il lui offrit sa main. Mlle de Livry se refusait `a un mariage qui e^ut 'et'e mal assorti. Il la d'ecida cependant `a accepter un billet d’une loterie sur l’'Etat, puis il fit imprimer une fausse liste o`u le num'ero de ce billet gagnait une grosse somme. Gouvernet r'eit'era alors ses instances pour le mariage; il reprocha `a Mlle de Livry de refuser de faire sa fortune; il fallut bien enfin qu’elle c'ed^at. Cette aventure a, comme on voit, fourni `a Voltaire les r^oles de Lindane, de Freeport, et de Fabrice, dans l’'Ecossaise. (Voyez tome IV du Th'e^atre.) Voltaire ayant invit'e son ami G'enonville `a partager son s'ejour `a Sully, celui-ci ne tarda pas `a partager la couche de la fille, laquelle finit par partager leurs hommages `a tous deux. "Arouet avait des amis. Il en avait un, jeune, aimable, ardent, ne demandant qu'`a se jeter, t^ete baiss'ee, dans les dissipations et les folies de son ^age, malgr'e la toge qu'il se disposait `a endosser. C''etait Lef`evre de la Falu"ere, le fils d'un ancien pr'esident `a mortier du parlement de Bretagne, plus connu sous le nom de G'enonville, qui 'etait le nom de sa m`ere. Par une confiance que l'on n'a point plus tard, le po`ete l'admettait en tiers dans des t^ete-`a-t^ete dangereux pour tout le monde. Son imprudence eut le r'esultat qu'on devait en attendre. G'enonville devint amoureux de Suzanne qui ne sut pas r'esister aux pers'ecutions de l'aimable 'etourdi. Arouet, trahi par sa ma^itresse, trahi par son ami, avait beau jeu de se d'esesp'erer, de crier `a l'ingratitude, `a la perfidie. Au lieu de se f^acher, il prit son malheur en gaiet'e. Il perdait sa ma^itresse, c''etait une raison de plus pour ne pas perdre du m^eme coup un ami qu'on aimait d'une sinc`ere amiti'e." (La jeunesse de Voltaire par Gustave Desnoiresterres - 1867) Je sais que par d'eloyaut'e Le fripon nagu`ere a t^at'e De la ma^itresse tant jolie Dont j''etais si fort ent^et'e. Il rit de cette perfidie, Et j'aurais pu m'en courroucer; Mais je sais qu'il faut se passer Des bagatelles dans la vie. (Voltaire, Oeuvres compl`ete(Beuchot)t,. XIII,p. 53. Epitre `a M.le duc de Sulli, 1720.) Les impressions d’exil de Voltaire ont 'et'e consign'ees dans sa correspondance. Il y raconte son commerce avec l’abb'e Courtin. "L'abb'e Courtin, fils d'Honor'e Courtin, conseiller d'Etat, 'etait un homme de plaisir, frivole et charmant, qui s''etait peu souci'e de profiter de la position de son p`ere pour faire fortune et devenir un personnage." (Les cours galantes par Gustave Desnoiresterres - 1862) Avec l'abb'e Courtin je vis ici tranquille, Sans aucun regret pour la ville (Voltaire - Correspondance 1718) Le R'egent pardonna et Voltaire retrouva son Paris. Suzanne et Voltaire se retrouv`erent `a plus de quatre-vingts ans, 'epouvant'es par leur mutuelle d'ecr'epitude, et moururent `a cinq mois d’intervalle en 1778. Suzanne 'etait alors veuve du marquis Charles-Fr'ed'eric de la Tour du Pin de Bourlon, marquis de Gouvernet, qu'elle avait 'epous'e en 1729. Son mariage a fournit `a Voltaire quelques unes des sc`enes de "l'Ecossaise". Sur son d'eclin, la belle Suzanne avouait non sans quelque attendrissement que « M. Arouet 'etait un amant `a la neige ». Comme les oeufs. In 1716, the Ch^ateau welcomes the young Voltaire, aged of twenty, exiled by the Regent for epigrammatic excess. Voltaire spent several seasons at the Duke of Sully (Maximilian-Henri de B'ethune) surrounded by philosophers and Libertines. Arouet young had experienced the Duke, at the age of twelve, at the castle of the Temple, where his godfather, the Abbot of Ch^ateauneuf, lover of a Ninon de Lenclos octogenarian (despite the 51 years of difference), he showed the path of licentiousness. In his old age, Ninon had retained "the freshness and the charms". It remained surrounded by suitors. The Abbot of Ch^ateauneuf a, said Voltaire, "finished the love story of this singular person. It was one of those men who do not need the attraction of youth to have desires, and the charms of Miss de Lanclos society had on him the effect of beauty. During his exile, in Sully - sur-Loire, the author of "Candide" is not idle: he fixes his "Oedipus" and wrote part of "La Henriade". It is Sully that Voltaire made the acquaintance of Miss de Livry, niece of the hereditary Mayor of Sully. Voltaire gives Livry Miss Kim's name in the letter to Ms. Berni`eres, the month of November 1724, and at Duvernet, 13 January 1772. His real name was Suzanne-Catherine (Suzanne Corsembleu of Livry Gravet). Miss de Livry, young and attractive person, interested Voltaire, who gave him lessons in declamation: she became his mistress. At the time of her affair with Miss de Livry, Voltaire gave him his portrait, painted by Largilli`ere (Nicolas Largilli`ere was one of the most requested painter, headmaster of Royal Academy of painting and sculpture). Fashion is at the theater, the young woman aspires to play comedy. It gives some performances at the little theatre installed in the walls of the Castle. Voltaire promised him to help him conquer Paris. He offered him the leading role in plays he has written. But these are two failures ending under the whistles. The binding of the two lovebirds distends. She spent in England with a troupe of french actors, who hurt their business. She found shelter in the home of a French holding a cup of coffee. The master of the House affected its position and the reserved line she was conducting, spoke to everyone. A Mr. Girard, nicknamed florist, used coffee, wanted to see it. He succeeded, but not without penalty. It inspired the feelings so vivid that he offered him his hand. Miss de Livry refused to a marriage that had been poorly matched. He however decided the to accept a ticket to a lottery on the State, and then he did print a false list where this ticket number won a large sum. Girard then reiterated its instances for the wedding; He reproached to Mlle de Livry refuse to make his fortune; It took well finally that she gave. This adventure has, as one sees, provided to Voltaire the roles of Lindane, Freeport, and Fabrice, in Scottish. (See volume IV of the Theatre.) Voltaire invited his friend Genonville to share his stay at Sully, it soon to share the layer of the daughter, which eventually share their tributes to both. "Arouet had friends. He had a young, amiable, ardent, asking that flowing, headlong, into dissipation and follies of his age, despite the gown that he had to endorse. It was Lin's Faluere, the son of a former Pr'esident `a mortier of the parlement of Brittany, known as Genonville, which was the name of his mother. By confidence there point later, the poet admitted in third in the head-to-head dangerous for everyone. His recklessness was the result that was to be expected. Genonville became in love with Suzanne who knew not how to resist the persecution of the kind dizzy. Arouet, betrayed by his mistress, betrayed by his friend, had beautiful game of despairing, scream at the ingratitude to perfidy. Instead of getting upset, he took his misfortune gaiety. "He lost his mistress, it was one more reason not to lose at the same time a friend that loved a sincere friendship." (The youth of Voltaire by Gustave Desnoiresterres - 1867) I know by disloyalty The former Dodger has dabbled Both pretty mistress Which I was so very stubborn. He laughs of this perfidy, And I could have me courroucer; But I know that it must happen Trifles in life. (Voltaire, works full (Beuchot) t. XIII, p. 53. Epistle to Mr. Duke of Sulli, 1720) Impressions of exile of Voltaire were recorded in his correspondence. It tells its trade with the Abbot Courtin. "The Abbot Courtin, son of Honor'e Courtin, State Councillor, was a fun, frivolous and charming man, who cared was little to take advantage of the position of his father to make a fortune and become a character." (Current galantes by Gustave Desnoiresterres - 1862) With the Abbot Courtin I live here quiet, No regret for the city (Voltaire - correspondence 1718) The Regent forgave and Voltaire found his Paris. Suzanne and Voltaire were more than eighty years, appalled by their mutual decrepitude, and died five months apart in 1778. Suzanne was the widow of the marquis Charles-Fr'ed'eric de Tour du Pin of Bourlon, marquis of Girard, whom she had married in 1729. His marriage has Voltaire provides some of the scenes of "Scottish". On its decline, the beautiful Suzanne confessed not without some emotion that "Mr. Arouet was a lover in the snow". Like eggs.

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