фото: Saint-Jacques-des-Gu'erets (Loir-et-Cher)

Описание: Saint-Jacques-des-Gu'erets (Loir-et-Cher) L''eglise Saint-Jacques. De part et d'autre de la fen^etre axiale de l'abside, `a gauche, la sc`ene de la crucifixion, avec, au registre inf'erieur, la r'esurrection des morts; `a droite, le Christ, en majest'e, dans une mandorle, entour'e du t'etramorphe. Au registre inf'erieur, on retrouve la C`ene. (Voir panneau sur le site) C'est un 'edifice fort simple, compos'e d'une nef unique et d'une abside semi-circulaire l'eg`erement en retrait. Il est 'eclair'e par des fen^etres en plein cintre profond'ement 'ebras'ees, trois de chaque cot'e de la nef et trois `a l'abside, du moins `a l'origine. Le portail occidental est perc'e dans un massif rectangulaire, flanqu'e de deux oculi surmont'e d'un glacis amorti sur une corniche soutenue par des modillons sculpt'es : masques grotesques, sir`ene, t^ete de femme. Les trois archivoltes du portail en tiers-point, orn'ees chacune d'un tore et d'un rang de feuilles plates sculpt'ees dans une gorge, sont extradoss'ees par un larmier d'ecor'e de fleurettes et retombent de chaque c^ot'e sur trois colonnettes dans les retraits des pi'edroits. Une seule d'entre elles est d'origine. Ce portail est plus r'ecent que l'ensemble de l''eglise. A l'int'erieur, l''edifice n'a jamais recu de vo^utes; le vaisseau et l'abside sont couverts d'un lambris du XVIe si`ecle, `a entraits et poincons moulur'es, conservant des restes de peintures d'ecoratives. La premi`ere fen^etre de la nef est transform'ee en niche. Il ne subsiste que deux fen^etres dans le mur de l'abside, Ia fen^etre ayant 'et'e de plus remani'ee. L'abside fut masqu'ee en 1722 par un retable de pierre qui fut enlev'e en 1890. La suppression de ce retable donna la surprise de d'ecouvrir dans l''ebrasement de la fen^etre centrale plusieurs statues de bois peint, ou de pierre. Mais cette 'eglise est c'el`ebre par le remarquable ensemble de peintures romanes que l'abb'e Haugou, cur'e de Troo, y a d'ecouvert en 1890 et 1891, un des plus complets de cette vall'ee du Loir, si riche en oeuvres de ce genre. Ces fresques sont dat'ees d'une 'epoque voisine de l'av`enement de Philippe Auguste (1180), ou de la seconde moiti'e du XIIe si`ecle. Les peintures murales L''eglise 'etant d'epourvue de vo^utes, les artistes ont utilis'e le mur semi-circulaire de l'abside de chaque c^ot'e de la fen^etre axiale, elle-m^eme orn'ee des images de saint Georges et de saint Augustin, pour y faire figurer une crucifixion et un Christ en majest'e, deux magnifiques compositions 'evoquant sans doute des pages peintes de manuscrit sur une 'echelle agrandie. Le Christ en croix. `A gauche de la fen^etre, le Christ en croix, `a ses c^ot'es la Vierge et saint Jean et dans les cantons sup'erieurs le soleil et la lune se voilant la face. La croix mi-partie 'emeraude et noire, aux extr'emit'es patt'ees, est bord'ee d'une bande jaune sem'ee de cabochons comme s'il s'agissait d'une croix d'orf`evrerie. La Vierge est dans une attitude recueillie et priante, les mains jointes; saint Jean de sa main gauche recouverte par le manteau tient son 'Evangile : « Ils regardent Celui qu'ils ont transperc'e » (Jn 19, 37), de sa main droite, il soutient sa t`ete. On lit l'inscription IOANES de chaque c^ot'e du nimbe. Le Christ, le corps l'eg`erement bomb'e droite, v^etu du perizonium, 'etend les bras presque `a l'horizontale. Ses deux pieds, en rotation externe, sont clou'es sur le suppedaneum. Sa t^ete, tr`es noble, est celle d'un vivant alors qu'il a 'et'e transperc'e. Ses cheveux tombent sur les 'epaules et le nimbe crucif`ere est simplement dessin'e. Les figurations du soleil et de la lune sont identifiables par les inscriptions plac'ees verticalement le long de la partie sup'erieure de la croix. Les deux personnages trouant l'obscurit'e symbolis'ee par les nuages festonn'es s'inclinent vers la croix et d'un beau geste s'appr^etent `a se couvrir le visage. La t^ete du soleil est nimb'ee d'un disque sombre orn'e de rayons; celle de la lune d'un disque bleu clair. L'ensemble est encadr'e d'une bande losang'ee jaune, bleue et verte. Les personnages se d'etachent sur le fond blanc du lait de chaux de la fresque. Plus bas, une sorte de pr'edelle montre pr`es d'un ange assis les morts qui sortent de leur tombeau (Mt 27, 52). Certains soul`event leur couvercle. Les sarcophages sont plus larges `a la t^ete qu'aux pieds et la cuve ainsi que les couvercles sont orn'es de la taille en feuille de foug`ere qui caract'erise les tombes du haut Moyen Age. Le peintre aura voulu imiter les sarcophages de vieux cimeti`eres et particuli`erement de celui qui entoure encore l''eglise. Le Christ en gloire. Du c^ot'e oppos'e, 'egalement dans un grand cadre rectangulaire, le Christ en gloire est repr'esent'e, selon l'usage, tr^onant dans une mandorle elliptique qu'entourent les quatre figurations symboliques des 'evang'elistes d'esign'es par les inscriptions. Le Christ, assis sur un fauteuil ch^atain couvert d'un coussin bleu, est v^etu d'une tunique blanche retenue au corps par une ceinture orange. Un manteau ample et sombre enveloppe les 'epaules et retombe sur les bras majestueusement. Le drap'e est fort bien rendu. Les traits du visage sont presque identiques `a ceux du Christ en croix. Le nimbe crucif`ere est plus accus'e que le pr'ec'edent. Le Seigneur l`eve la main droite, tandis que la main gauche tient le livre ferm'e. Les coloris sont particuliers `a cette figuration : " La couleur de la robe du Christ a 'et'e obtenue `a l'aide d'un ton vert sur un fond d'ocre jaune et le manteau est un combin'e d'ocre rouge et de blanc avec des rehauts de bleu outremer, ce qui donne une tonalit'e mauve d'une valeur exceptionnelle." Les symboles des 'evang'elistes : L'ange et l'aigle sont inscrits dans le cadre, le taureau et le lion au contraire d'ebordant du cadre et sont un peu disproportionn'es par rapport aux autres. On remarquera l'inversion des symboles inf'erieurs : le boeuf est `a gauche et le lion `a droite, ce qui est exceptionnel. La C`ene. Au-dessous, la repr'esentation de la C`ene est trait'ee `a plus petite 'echelle. Le Christ au centre de la table est entour'e de ses ap^otres, quatre de chaque c^ot'e, du moins actuellement. La table est couverte d'une nappe aux plis bien ordonn'es. Comme de coutume, saint Pierre est la gauche du Seigneur avec sa grande clef, Saint Jean `a sa droite pench'e sur sa poitrine, le Christ tend la bouch'ee fatale `a Judas qui s'agenouille devant la table. On peut ^etre surpris de voir la t^ete de Judas nimb'ee. Les 'el'ements du repas ont 'et'e peints non sur la table, mais sur les plis de la nappe; cinq plats, des poissons, un pichet, des coupes de terre cuite, des petits pains ronds, des couteaux `a manches noirs, `a lames en spatule. Le docteur Fr. Lesueur y voyait une maladresse de l'artiste, mais il est plus probable que tous ces 'el'ements ont 'et'e ajout'es apr`es coup. Au-dessus de la fen^etre centrale figure l'Agneau blanc sur fond jaune dans un m'edaillon cercl'e de blanc et de violet. L'intrados de cette fen^etre est d'ecor'e de la main divine, et sur les c^ot'es sont repr'esent'es saint Georges et saint Augustin - (d'esign'es par des inscriptions) - les patrons de l'abbaye et de l'ordre dont d'ependait ce prieur'e-cure : saint Georges en chevalier arm'e et saint Augustin avec sa crosse, coiff'e d'une mitre `a deux pointes. Saint Georges, debout, coiff'e d'un heaume de fer assez haut dont la calotte est arrondie, et sangl'e dans sa cotte de mailles serr'ee `a la taille par un ceinturon auquel est attach'e le fourreau de l''ep'ee, porte `a son cou, accroch'e par une courroie, un large 'ecu. Sa main droite tient une lance `a gonfalon dont l'extr'emit'e inf'erieure empale la gueule d'un dragon ail'e que le saint 'ecrase sous ses pieds. Le bouclier pend au flanc gauche. L''ecu, le bouclier et Ie gonfalon portent des armoiries ind'ecises, damier blanc et noir. Le paradis. A l'entr'ee de l'abside, de ce m^eme c^ot'e, est repr'esent'e le paradis. Au-dessus de la fen^etre, deux anges sont tourn'es vers la J'erusalem c'eleste, symbolis'ee par quatre rang'ees de quatre arcades o`u dans chacune d'elles figuraient les bustes de seize 'elus couronn'es d'or et de pierreries. Les 'ecoincons de ces arcades 'etaient orn'es d'un quatre-feuilles flanqu'e de quatre perles, et surmont'es de croix patt'ees `a la partie sup'erieure entre un bouquet de fleurettes. Quelle merveilleuse demeure ! A droite saint Pierre, ses grandes clefs sur !''epaule, introduit les bienheureux dans le paradis. Ces 'elus sont nus, pour 'evoquer sans doute le paradis terrestre, image d'une innocence retrouv'ee pour l''eternit'e. Martyre de saint Jacques. Au registre inf'erieur, le martyre de saint Jacques le Majeur (Ac 12, 2), titulaire de l''eglise. Le roi H'erode-Agrippa Ier, couronn'e d'or et de gemmes, v^etu d'un somptueux manteau noir, les iambes crois'ees, donne l'ordre `a l'un des siens de trancher Ia t^ete de l'ap^otre. Le beau vieillard, `a la barbe blanche 'etreint le livre et b'enit son bourreau. Celui-ci, `a la mine patibulaire, porte une tunique courte, serr'ee `a la taille par une ceinture `a laquelle pend le fourreau vide. On remarquera le magnifique drap'e de la tunique grise bord'ee d'une large bande jaune brod'ee de blanc, aux plis nettement accus'es en violet, dont le pan se d'eploie avec 'el'egance, rappelant certains personnages de Saint-Savin. Les trois personnages de cette sc`ene se d'etachent sur le fond blanc ocr'e du mortier de chaux de la fresque. .A droite de la t`ete d'H'erode, l'abb'e Haugou, en grattant l'enduit a d'ecouvert un fragment de fresque du XIIe si`ecle repr'esentant une t^ete d'ange, ce qui prouve que la sc`ene du martyre est une addition l'eg`erement post'erieure. Les coloris, de cette figuration, soulign'ee par un cadre rouge et jaune, d'or, ont 'et'e obtenus `a l'aide de m'elanges de couleurs. Le manteau de saint Jacques est ocre rouge m'elang'e de jaune et soulign'e de rouge briqu'e, la robe du saint pr'esente un drap'e vert clair. Deux vices. Sous la fen^etre et sous cette sc`ene, deux personnages symbolisant les Vices : L'un est l'Orgueil figur'e par un cavalier jet'e `a bas de sa monture; l'autre est le D'esespoir, une femme se transpercant la poitrine avec une 'ep'ee. Au-dessus de la t^ete du cavalier, on distingue une aile gris bleu dessin'ee au trait rouge, qui appartenait probablement `a un autre d'ecor ant'erieur. Deux sc`enes peintes imm'ediatement `a droite de celles-ci, sur l'extr'emit'e orientale du mur Sud de la nef, repr'esentent la l'egende de saint Nicolas et la R'esurrection de Lazare sur deux registres superpos'es La l'egende de saint Nicolas. Alors qu'un de ses voisins tomb'e dans la mis`ere 'etait sur le point de livrer ses filles `a la prostitution pour en tirer b'en'efice, saint Nicolas alla la nuit jeter dans sa maison, par la fen^etre, trois pi`eces d'or pour les doter et les marier. Sous un lit `a colonnes et `a baldaquin, on voit trois jeunes filles couch'ees, la t^ete reposant sur un large oreiller. Le p`ere, un peu plus loin, se tient la t^ete absorb'e par son projet. L''ev^eque saint Nicolas jette les trois pi`eces. Une inscription tir'ee de la l'egende explique la sc`ene. A droite, une belle figure de Vierge `a l'Enfant, debout, assiste `a cet 'episode, montrant ainsi son assistance bienveillante. R'esurrection de Lazare. Au registre inf'erieur nous voyons, sur un geste solennel de J'esus entour'e de disciples, Lazare s'asseoir dans un sarcophage orn'e de strigiles, comme les tombes antiques, dont un homme soul`eve le couvercle orn'e de croix et de losanges. A droite, les soeurs de Lazare et des amis de la famille. Sous cette sc`ene se d'eploie une tenture dont le galon sup'erieur est orn'e d'oves. On retrouve cette m^eme tenture sous les fresques du choeur. Ces cortinae sont souvent signal'ees dans les coutumiers monastiques de l''epoque. Les fins derni`eres. Poursuivons vers l'Ouest, entre la seconde et la troisi`eme fen^etre, sur trois registres superpos'es, est d'ecrite la Descente du Christ aux limbes : En haut les patriarches assis; au dessous les tourments de l'enfer repr'esent'es sur des registres avec une prodigalit'e de d'etails comparable `a celle du tympan de Conques : D'emons poussant la horde des r'eprouv'es encha^in'es ou la tirant `a eux, femmes mordues par des serpents ou des crapauds, un monstre accroupi broyant de sa gueule deux damn'es. A droite, une grande figure du Christ d'elivre Adam et Eve des limbes, de la main il tient un long b^aton surmont'e d'une petite croix avec lequel il repousse un fauve velu symbolisant sans doute Lucifer. Le Christ, admirable de noblesse et de majest'e est v^etu d'une longue robe cuivr'ee parmi toute une riche harmonie de couleurs d'ej`a entrevue dans le Christ en gloire de l'abside. Au dessus de la t^ete du R'edempteur, on lit les paroles de saint Paul : O MORS ERO, MORS TUA, MORSUS TUUS ERO, INFERNE (Os'ee Ch. 13 V. 14), qui constituent la premi`ere antienne des Laudes de l'Office monastique du Samedi saint et 'evoquent la victoire d'efinitive du Christ sur la mort par sa R'esurrection glorieuse. Les cavaliers de saint Georges. Ce registre inf'erieur 'etait recouvert d'une belle cavalcade de cinq chevaliers du temps de Saint Louis (1226-1270). Il ne reste que la trace des deux derniers qui ne recouvraient pas la sc`ene de l'enfer. Ces cinq cavaliers, casqu'es et portant des armoiries sur leur bouclier, le gonfalon et le caparacon de leurs chevaux, 'etaient conduits par saint Georges lui-m^eme et nomm'ement d'esign'es par des inscriptions. Saint Georges portait les armes de Matthieu de Montmorency, le " grand conn'etable ", celui de Bouvines (1214). L'abb'e Haugou a 'emis l'id'ee que ces chevaliers partaient pour la croisade de Saint Louis en Egypte en 1248, derri`ere saint Georges, patron des crois'es. Mais c'est peu probable, car le quatri`eme chevalier portait " de gueules `a la croix ancr'ee d'or ". Ce sont les armes d'une famille du voisinage, la famille d'Avoir, barons de Mortagne et d'Avoir, qui ont peut-^etre financ'e la peinture de ces chevaliers. Un seul d'entre eux a pus ^etre conserv'e en entier au-dessous de la seconde fen^etre m'eridionale. Un relev'e ancien en a gard'e le souvenir. Les coloris utilis'es 'etaient ici le jaune, le blanc et le pourpre. Nativit'e. Au Nord, sont encore conserv'es la Nativit'e et le Massacre des Innocents. Dans premi`ere sc`ene, en bas, on distingue la Vierge 'etendue : elle d'esignes le berceau d'osier o`u dort l'Enfant-Dieu sur un autel `a la colonne peinte couleur porphyre. La cr`eche est figur'ee avec deux colonnes `a chapiteaux dor'es. Joseph se tient debout pr`es d'elle. L'^ane et le boeuf sont l`a selon la proph'etie d'Isa"ie (1, 3) et la version grecque. du proph`ete Hab`aquq (3. 2 " Au milieu de deux animaux tu te manifesteras ") reprise par le Livre de la Naissance de la Bienheureuse Marie et du Sauveur (ch. 14). Le massacre des Innocents. Il est d'ecrit d'une mani`ere tragique et 'emouvante. Un soldat v^etu du haubert de mailles arrache par les cheveux un enfant `a sa m`ere. Un autre frappe de son 'ep'ee un enfant, tandis que la m`ere se dresse dans une attitude d'esesp'er'ee. Deux femmes sont assises `a terre, l'une veut donner encore le sein `a son enfant couvert de sang, l'autre presse sur sa joue le visage de son enfant mort, tandis qu'un soldat s''eloigne plein de lassitude et sans doute de d'ego^ut, la lance sur l''epaule. architecture.relig.free.fr/saint_jacques_guerets.html

Tags:




Поиск и фотоизображения предоставлены компанией Flickr с помощью сервиса Flickr API согласно Правилам пользования сайтом Flick.com и его сервисами. Графические изображения являются публичными, размещёнными их авторами в свободный доступ (Public) и физически расположены на серверах Flickr. Все права на фотографии принадлежат их авторам согласно пользовательскому соглашению сервиса Flickr.com и охраняются законами, регулирующими авторские права.